Dimitri Fayard affiche un palmarès impressionnant. Installé depuis quinze ans à Chicago, il a appris son métier auprès des plus grands chefs pâtissiers avant de devenir à son tour une référence internationale. Pourtant, ce champion du monde de pâtisserie a gardé son humilité, son accent du Gers et toute sa réserve. Une simplicité déconcertante derrière un immense perfectionnisme.
Quel regard portez-vous sur la pâtisserie à Chicago ?
Qu’apportez-vous en tant que pâtissier français à Chicago ?
Quelle est la principale différence entre la pâtisserie française et la pâtisserie aux États-Unis ?
Et en termes de produits ?
Pour la matière première en pâtisserie, nous avons facilement accès aux produits français : le chocolat, les purées de fruits, … Nous trouvons toutes les grandes marques françaises. Et c’est exactement pareil pour l’équipement. D’ailleurs, la pâtisserie est tellement liée à la France que les grandes marques françaises ont été beaucoup copiées ici, mais jamais égalées sur le plan qualitatif. Les moules, par exemple : seul Matfer a cette qualité de silicone. Les autres sont trop durs au démoulage, ça casse, ça reste collé … Nous maitrisons indéniablement la fabrication des outils en France. De la même manière que les Italiens sont plus avances en glacerie, les Français sont plus en avance pour la pâtisserie. Moi, j’utilise Matfer depuis mon apprentissage et d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vu des produits de la marque dans mon environnement professionnel.
Quels sont les outils que vous utilisez le plus fréquemment ?
Je suis un grand consommateur de gants de four ! Nous en passons au moins cinq ou six paires par an. Il y a aussi le Silpad. Et la corne pour bien racler les plats ! Pendant mon apprentissage, on avait toujours des cornes dans nos poches, car si on gâchait, on prenait des claques !
J’aime bien la spatule aussi : c’est bien pour mélanger et comme elles sont souples, on peut également racler avec. Ce sont des outils très pro.